Selon le BCS – Bureau Central des Statistiques -, la croissance du PIB par habitant a crû de 0.70 % au cours du premier trimestre 2023, tandis que les prévisions publiées en mai 2023 tablaient une Croissance annuelle de 2.50 % et de 0.10 % du PIB par habitant.
En cause ? Les exportations et notamment une transaction liée à l’expertise israélienne en matière de Défense…
Le BCS a dernièrement publié les chiffres de la Croissance israélienne et ces derniers sont plus encourageants que les prévisions faites courant mai 2023, soit un mois avant la publication.
En effet, en extrapolant sur la base des chiffres de la Croissance du premier trimestre, l’on peut tabler sur une Croissance annuelle de 3.10 %, soit une augmentation de 0.70 % du PIB par habitant, tandis que les prévision de mai tablaient sur une Croissance annuelle de 2.50 % et de 0.10 % du PIB/habitant.
À noter que les prévisions publiées en mai étaient plutôt positives par rapport à d’autres chiffres publiés précédemment ; ainsi, les chiffres du premier trimestre sont grandement encourageants.
Il est également probable qu’au fur et à mesure de l’année ces chiffres soient révisés à la hausse.
Rappelons par ailleurs, que les précédentes et actuelles publications placent Israël en tête de la Croissance mondiale.
La croissance du PIB est grandement à imputer au secteur des entreprises, secteur au sein duquel le PIB a augmenté à un taux annualisé de 3.80 % (contre 3.30 % lors de la précédente publication).
La croissance des entreprises a été menée par le secteur de l’Information et de la Communication (deux branches du secteur de la Hi-Tech) avec une croissance annuelle de 11.70 %, suivi du secteur des services Financiers et autres services qui a augmenté au rythme annualisé de 8 %.
Afin de comprendre l’écart entre les estimations, il convient de rappeler que la Croissance trimestrielle selon le calcul précédent était de 0.60 %, contre actuellement 0.20 %.
Le calcul annuel calcule la différence qui s’accumulera sur l’ensemble de l’année, pour peu que la tendance de Croissance de 0.80 % par trimestre se poursuive.
Le principal changement se situe au niveau des exportations : dans l’estimation précédente une diminution des exportations (y compris les diamants et la Hi-Tech) de 3.50 %/an était prévue contre actuellement 0.30 % (pas de diminution sur une base trimestrielle).
Lorsque l’on s’intéresse au secteur, ce sont essentiellement les exportations de biens qui ont fait croître la croissance de ce secteur.
Tandis que la précédente estimation tablait sur une diminution de ce secteur d’environ 11 %, l’actuelle ne fait plus qu’état d’une diminution de 2 % des exportations de biens.
Lorsque l’on exclut les diamants, l’on prévoit une augmentation de 0.90 % des exportations de biens, contre une diminution de 7.40 % aux termes de la précédente estimation.
Il convient toutefois de prendre ces chiffres avec certaines précautions : de fait, il se peut que cette augmentation puisse largement être imputée à une transaction liée à l’expertise israélienne en matière de Défense.
Pour ce qui est des exportations de services, elles sont en perte de vitesse.
Les données actuelles sont plus faibles que celles de la précédente estimation : augmentation de 13.70 %, contre 15.90 % lors des précédentes estimations, avec notamment une certaine baisse du secteur de la Hi-Tech.
Pour ce qui est de la Consommation des ménages, la Consommation publique et les investissements, aucun changement significatif n’a été enregistré par rapport aux précédentes estimations.
La tendance est au ralentissement de la Consommation privée (baisse de 1.70 % en rythme annuel) et si l’on considère la croissance démographique, le ralentissement de la Consommation par habitant est plus marqué et touche tous les secteurs de Consommation, que ce soit les loisirs, les divertissements, etc…ce qui tend à démontrer, si besoin est, que le tandem Inflation-augmentation des taux n’est pas sans incidence sur les ménages.