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La Commission constituée par Karnit FLUG, ancien Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – afin d’étudier les aspects relatifs à l’émission d’une crypto-monnaie par la BCI a rendu ses conclusions publiques.
Elle recommande à la BCI de ne pas émettre de shekel virtuel dans un futur proche.

C’est le 6/11/2018 que la BCI a publié les recommandations de la Commission constituée en novembre 2017 par Karnit FLUG, ancien Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – afin d’étudier les aspects relatifs à l’émission d’une crypto-monnaie par la BCI.
La Commission a également recommandé de “continuer à observer et étudier les évolutions des crypto-devises partout dans le monde avant qu’il soit possible de s’exprimer sur les possibilités d’émission d’une crypto-monnaie”.

Et les positions sont partagées d’un pays à un autre : tandis que certaines banques centrales ont déjà bien avancé en matière de démarches nécessaires à l’émission d’une monnaie digitale, d’autres ne souhaitent pas en émettre pour l’instant notamment car les autres facilités de paiement existant déjà au sein de leur pays concurrencent largement les solutions apportées par les cryptos.

Dans son rapport, la Commission pointe du doigt l’absence de caractéristiques communes aux cryptos venant à être émises par les différentes banques centrales ; par exemple, n’a pas été défini et convenu entre les différentes banques centrales qui pourra utiliser la devise : les professionnels ou les particuliers ?
N’a pas également été défini comment seront générés les crypto-monnaies : se baseront-elles sur les bilans de la banque (balance based) ou un système de jetons générés par algorithmes ?
Quid de l’anonymat ? Du calcul des taux d’intérêts ?
En bref, le rapport de la Commission reprend les points forts, mais également les points faibles des crypto-devises.

Par ailleurs, la Commission rappelle dans son rapport les objectifs de l’émission de ces devises.
L’un d’eux serait de préserver le lien entre les consommateurs et la banque centrale dans le cas où l’utilisation des espèces viendrait à baisser comme c’est le cas en Suède ; ce point n’est cependant pas d’actualité pour le Marché israélien.
Une autre motivation pourrait être d’encourager et soutenir les nouveaux supports de paiements qu’offre la technologie.

L’émission de cryptos présente toutefois certains avantages, notamment en matière de lutte économique contre l’économie parallèle, d’avancées technologiques, de promotion de la Fintech israélienne, etc…
La Commission recommande également de rester attentifs aux progrès réalisés par les autres pays dans ce domaine afin de ne pas se retrouver à la traîne.
De fait, l’émission de ces devises représente un défi technologique, mais également des risques pour le système financier ou encore la banque centrale, qui devra revoir sa politique monétaire, ainsi que tous les systèmes de paiements existants.

Et au sein de la BCI de rappeler que la “Commission continuera de se documenter et d’étudier le sujet des crypto-devises, en particulier les avancées dans ce domaine dans le reste du monde, mais également les avancées technologiques dans le monde et en Israël”.

Ynet

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