L’EUR est au plus bas par rapport à l’ILS depuis 2002 avec une chute supplémentaire de 0.40 %, tandis que la chute de l’USD est plus modérée, à savoir 0.10 %, soit son plus bas niveau depuis 2018.
“Le Coronavirus pourrait pousser la BCI à revoir son taux directeur à la baisse”.
Le 11/02/2020 l’EUR enregistrait une baisse supplémentaire de 0.40 % par rapport à l’ILS pour atteindre son plus bas niveau depuis 2002 avec un cours à 1 EUR pour 3.732 ILS.
Dans le même temps, la chute de l’USD est plus modérée, à savoir 0.10 % avec un cours à 1 USD = 3.419 ILS, soit son plus bas niveau depuis 2018.
Sur les marchés des devises, l’EUR/USD se maintient péniblement à 1 EUR = 1.090 USD, tandis que la Livre Sterling s’est renforcée de 0.20 % atteignant le cours de 1 Livre = 1.293 USD.
Qu’est ce qui provoque la chute de l’EUR ?
Le Brexit derrière soi et une accalmie dans la guerre économique opposant Chine et USA laissaient présager un retour de la Croissance dans la zone EUR.
Pourtant, semble que la réalité est plus complexe…De fait, et après une journée particulièrement difficile sur les marchés le 10/02/2020, la barrière de l’EUR/USD à 1.10 a été cassée.
Plusieurs hypothèses à cela : certains invoquent les dissensions entre différents pays membres de la zone EUR, tandis que d’autres expliquent que cela pourrait être dû à un contexte particulièrement faste du Marché intérieur américain, avec notamment des chiffres du chômage particulièrement encourageants.
D’ailleurs, certains analystes économiques revoient leurs prévisions de Croissance à la hausse pour les États-Unis en 2020, à savoir 1.50~2.00 %, estimant que la FED ne toucherait au taux directeur qu’en cas de menace et comme levier de relance.
Les interventions de la BCI.
Au cours des derniers mois, la BCI s’est grandement ingérée dans le marché des Devises ; pour rappel, rien qu’au cours du mois de décembre 2019, elle faisait l’achat de 3.6 milliards de shekels en USD, avant d’acheter 3 milliards d’USD en janvier 2020 (plus haut chiffre en un seul mois depuis 2010).
En Israël, des Économistes estiment que le Coronavirus représente un frein à la Croissance mondiale, ce qui pourrait amener la BCI à revoir son taux directeur à la baisse.
Une conséquence positive toutefois à un ILS fort est une balance des exportations positive, les israéliens maintenant leurs prix en ILS convertis en devises pour l’exportation, faisant mécaniquement augmenter leurs revenus en devises, tout en achetant aux prix habituels leurs importations.
Pourtant, la BCI devrait continuer d’intervenir sur le marché des Devises afin de freiner la flambée de l’ILS et ainsi de respecter ses objectifs en matière d’Inflation.
Enfin, il paraît de plus en plus évident que face à un ILS de plus en plus fort et son impact sur l’inflation, mais également en raison de l’impact du Coronavirus sur l’Économie mondiale, la BCI n’aura pas d’autre choix que d’abaisser son taux directeur.
Globes