Tandis que le spectre d’élections anticipées occupait tous les esprits, un texte de loi à même de faire baisser significativement le coût des frais de dossier bancaire d’un crédit immobilier a été validé.
Ce nouvel amendement, devant entrer en vigueur dès août 2022, fera passer les frais de dossier des 0.25 % du montant du financement actuellement pratiqués à 360 shekels.
Quelques heures avant l’annonce dramatique de dissoudre l’actuel Gouvernement de coalition en appelant à nouveau les israéliens aux urnes, un amendement aux textes de lois bancaires promu par les députés Eti Attia et Haim Katz, tous deux issus du Likud, a été voté par le Parlement ; et pas des moindres !
De fait, cet amendement porte sur les frais de dossier facturés par les banques dans le cadre de l’octroi d’un financement immobilier et représente des millions de shekels d’économie pour les candidats à un financement immobilier.
Comment ? Simplement en limitant les frais de dossier facturés par les banques dans le cadre d’un prêt immobilier à la modique somme de 360 shekels contre actuellement 0.25 % du montant du financement.
Afin de bien percevoir l’importance de cette mesure, il convient de l’illustrer en rappelant que le concours financier moyen sollicité par les ménages israéliens dans le cadre d’une opération immobilière avoisine le million de shekels, soit des frais de dossier d’environ 2,500 ILS.
Ainsi, pour le financement moyen, il s’agît d’une réduction de près de 85 % du montant des frais de dossier.
Lorsqu’il s’agît d’opérations immobilières réalisées à Tel Aviv et ses abords, celles qui ont notamment valu à Tel Aviv son titre de ville la plus chère du monde, ces frais de dossier peuvent aisément dépasser les 5,000 ILS et bien au-delà.
Il convient toutefois de rappeler qu’au regard des sommes en jeu, il est possible de négocier ces derniers ; pour autant, ils restent toujours de plusieurs milliers de shekels.
De l’avis de professionnels du marché – celui des crédits immobiliers – cet amendement vient uniformiser les frais de dossier avec un tarif unique qui permettra aux emprunteurs en devenir de réaliser des économies substantielles dans le cadre du financement sollicité.
Selon les données de la Banque Centrale d’Israël, un record mensuel sans précédent de 13.4 milliards de shekels contractés sous formes de crédits immobiliers a été enregistré en mars 2022, ce qui a été largement attribué à la précipitation des dossiers en vue d’une augmentation imminente des taux d’emprunt.
En avril, le volume des prêts hypothécaires contractés a diminué de 22 % par rapport à mars avec un volume global de 10.5 milliards de shekels ; ces chiffres s’expliquent principalement du fait de la Pâque juive qui s’est traduite par une baisse du nombre de jours ouvrés au sein du système bancaire.
Pour autant, en mai les données de la BCI mettaient en lumière une augmentation de 14 % par rapport aux chiffres d’avril, ce qui en fait le deuxième mois le plus fort depuis le début de l’année, notamment et encore une fois en raison du fait que nombre d’emprunteurs souhaitent limiter la casse face à l’actuelle flambée des taux.
Par ailleurs, il convient de rappeler que nombre de transactions dont le décaissement a eu lieu au cours du mois de mai ont été signées il y a quelques mois ; certaines avant l’augmentation de la taxe d’acquisition ou encore la flambée des taux.
En ce sens, le devenir du marché Immobilier ne saurait être déterminé sur la base des seuls chiffres des derniers mois, ceux des mois à venir devant être plus déterminants, car reflétant l’état du Marché au lendemain de l’augmentation de la taxe d’acquisition pour les investisseurs, ainsi que dans un contexte d’augmentation des taux d’emprunt.