L’assurance-vie est le placement préféré des Français.
L’assurance-vie est à la fois un produit d’épargne, un produit de prévoyance et une formidable niche fiscale.
Produit indispensable mais souvent mal-compris par les Français et donc victime d’idées reçues, on vous explique tout sur le fonctionnement de l’assurance-vie.
Comment fonctionne l’assurance-vie ?
Il s’agit du meilleur produit d’épargne, avec le plan d’épargne en actions (PEA), pour qui veut percevoir des revenus financiers non-imposés (hors prélèvements sociaux à 17.20 %).
Mais à la différence du PEA, l’assurance-vie ne se limite pas aux actions ; il y en a pour tous les gouts car l’assurance-vie peut proposer : des fonds EUR garantis, des actions mais également de l’immobilier.
Sur le long terme, choisir une bonne assurance-vie plutôt qu’une mauvaise pourra vous faire gagner plusieurs milliers d’euros.
Comprenez déjà bien ce qu’est une assurance-vie, pour savoir comment ça marche et être en mesure de comparer.
Une assurance-vie est dite « multi-supports » car c’est une enveloppe qui peut contenir plusieurs supports.Vous pouvez être investi dans votre assurance-vie dans 2 types de support au choix :
- En fonds EUR
Les fonds euros sont gérés par l’assureur et investis essentiellement en obligations d’États européens. - En Unités de Compte (UC)
Ce sont des fonds actions, obligations ou immobiliers qui vous permettront de dynamiser votre épargne.
Les Unités de Compte présentent un risque de perte en capital : elles sont plus risquées, mais offrent une meilleure espérance de gain à long terme.
Allocation libre entre fonds EUR et Unités de Compte, ou gestion pilotée ?
En « gestion libre », vous faites votre propre allocation entre supports (vous pouvez investir en 100 % fonds euros), tandis qu’en « gestion pilotée », vous déléguez à un gérant (il y aura plus ou moins d’unités de compte selon votre profil).
À noter que l’on peut « arbitrer » dans son contrat en cours de vie : vendre du fonds EUR pour acheter des UC, vendre des UC pour aller sur le fonds EUR (pour sécuriser ses gains, par exemple) ou passer d’une UC à une autre.
L’assurance-vie offre une très grande flexibilité.
Mettre fin aux idées reçues sur l’assurance-vie
L’argent investi en assurance-vie n’est pas bloqué
Votre argent est toujours disponible, vous êtes libre de faire des rachats partiels ou totaux (= retraits d’argent) quand vous le souhaitez.
La fameuse durée des 8 ans ne concerne que l’imposition, qui sera plus favorable après cette date anniversaire.
Ce n’est pas une assurance décès
L’assurance-vie est avant tout un produit d’épargne. Elle offre d’importants avantages successoraux pour la transmission aux bénéficiaires désignés en cas de décès, à savoir une transmission pouvant aller jusqu’à 152,500 €/bénéficiaire sans frais de succession.
Pas de plafond
Chacun peut posséder plusieurs assurances-vie, pour diversifier les assureurs/ fonds EUR/ Unités de Comptes accessibles et profiter de la garantie des dépôts de 70,000 € par assureur et par client.
Par ailleurs, il n’y a pas de plafond de versement.
L’assurance-vie n’est pas un produit réservé aux riches
D’excellents contrats sont accessibles dès 100 € à l’ouverture et sans obligation de verser ultérieurement.
Les assurances-vie auto-proclamées « haut de gamme » qui exigent des tickets d’entrée importants – pouvant dépasser les 100,000 € – ne sont pas forcément les meilleures.
Sachez que l’on peut aussi ouvrir une assurance vie à un enfant, dès sa naissance.
L’assurance-vie n’est pas un produit intrinsèquement risqué
Le risque auquel vous vous exposez dépend de votre choix d’allocation.
C’est à dire l’arbitrage fait en matière de versements d’allocations entre les différents supports de votre contrat d’assurance-vie.
Ainsi, si vous investissez en 100 % fonds EUR (possible même sur une assurance-vie multi-supports), il n’y aura pas de risque de perte en capital.
Mais si vous optez pour un mandat de gestion offensif, ou si vous allouez vous-même en Unités de Compte, vous vous exposez à la volatilité des marchés (actions, ou obligations ou immobiliers).
Vous n’avez rien à déclarer
Vous n’êtes imposable que lorsque vous faites un rachat, sur la part de plus-value comprise dans votre rachat.
En ce sens, tant que vous ne sortez pas d’argent de votre assurance-vie, vous n’avez rien à déclarer.
Fiscalité de l’assurance-vie.
Prendre date dès aujourd’hui sur une bonne assurance-vie vous permettra de bénéficier de la fiscalité avantageuse plus tôt pour utiliser votre épargne.
Alors, même si vous n’avez pas un important patrimoine pour le moment, n’attendez-pas pour ouvrir une assurance-vie.
Vous n’avez rien à déclarer !
En effet, vous n’êtes imposable que lorsque vous faites un rachat sur votre assurance-vie, sur la part de plus-value comprise dans votre rachat.
Taxation de l’assurance-vie : l’exonération d’impôt sur le revenu après les 8 ans de votre assurance-vie
C’est l’âge du contrat qui compte, et non la date des sommes investies dessus !
Il est donc pertinent d’ouvrir au plus tôt, quitte à alimenter votre assurance-vie seulement quand elle atteindra ses 4 ans (ou encore mieux, 8 ans).
En effet, faire un rachat sur un contrat de plus de 8 ans permet une exonération d’impôts si l’on retire une somme qui comprend moins de 4,600 € d’intérêts générés par an pour une personne seule ou 9,200 € pour un couple marié ou pacsé.
Assurance-vie et succession
Vous choisissez librement vos bénéficiaires et vous pourrez leur transmettre jusqu’à 152,500 € sans qu’ils n’aient à régler de frais de succession.
En effet, les sommes versées par le défunt avant l’âge de 70 ans et à partir du 13 octobre 1998 sont soumises à un prélèvement forfaitaire de 20 %, après application d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire (tous contrats confondus).
La fraction supérieure à 700,000 € (après abattement) est soumise à un prélèvement majoré à 31.25 %.
Il faut prendre date, c’est à dire ouvrir dès que possible.
En effet, ouvrir une assurance-vie maintenant (quitte à n’y verser que le minimum à l’ouverture), permet de démarrer le compteur des années et de bénéficier d’avantages fiscaux à long terme.
C’est l’âge du contrat qui compte, et non la date des sommes investies dessus. Alors n’attendez-plus !2/ Deux grandes familles de produits.
Une assurance-vie propose 2 grandes familles de produits sur lesquelles vous pouvez investir au sein du contrat :
- Le(s) fonds EUR de l’assureur, à Capital garanti. Avec l’effet cliquet, votre patrimoine ne pourra que progresser, année après année.
- Les Unités de Compte (UC) qui peuvent être soit des OPCVM (fonds d’actions et/ou obligations), soit des trackers (panier d’actions répliquant un indice, par exemple le CAC 40), soit des SCPI / SCI / OPCI (immobilier « pierre-papier »), soit des produits structurés, ou même plus rarement des titres vifs (actions/obligations en direct).
Pour plus de renseignements ou une assurance-vie sur-mesure, il est vivement recommandé de consulter un professionnel, à l’instar d’un CIF – Conseiller en Investissements Financiers.
Jeremy ESSERYK
Conseiller en Investissements Financiers
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