Les transactions immobilières réalisées par des investisseurs ont grimpé de 126 % en l’espace d’une année.
Selon le ministère des Finances, c’est l’abaissement de la taxe d’acquisition qui en serait la première cause.
Les statistiques mettent par ailleurs en lumière le fait que les investisseurs concurrencent directement les primo-accédants.
Une enquête menée par l’Économiste en chef du ministère des Finances publiée début septembre 2021 et portant sur l’évolution du marché de l’Immobilier ne laisse que peu de place au doute quant aux causes de l’évolution des prix au cours de l’année écoulée.
Selon eux, c’est l’abaissement de la taxe d’acquisition pour les investisseurs, qui à poussé ces-derniers à prendre d’assaut le marché de l’Immobilier entraînant par là même la flambée des prix sur ce Marché.
2,900 opérations réalisées par des investisseurs pour le mois de juin 2021
Rappelons qu’est considéré comme investisseur un israélien, ou bien un ménage israélien, déjà propriétaire d’un bien immobilier et souhaitant en acquérir un deuxième (ou plus), ou encore un résident étranger.
Sur l’ensemble des 13,800 transactions réalisées au cours du mois de juin 2021, nombre en hausse de 26 % comparativement à juin 2020, les investisseurs ont effectué pas moins de 2,900 opérations soit une augmentation de 126 % comparativement à ce qu’il en était durant juin 2020.
Mieux – ou pire – pour Tel Aviv et Hadera, cette progression grimpe à 250 % !
Cette explosion de leur proportion sur le Marché Immobilier semble donc directement corrélée à l’abaissement de la taxe d’acquisition la ramenant à son taux d’application d’avant juillet 2015.
Lorsque l’on s’intéresse aux types de transactions réalisées par les investisseurs et le prix de ces dernières, l’on se rend compte qu’ils se positionnent directement sur le même type de biens que ceux qu’achètent les primo-accédants (ceux n’ayant pas encore fait l’acquisition d’un bien) ; en effet, ceux changeant de résidence principale se positionnent généralement sur une gamme de biens immobiliers plus chers que ceux auxquels les deux premières catégories s’intéressent (investisseurs et primo-accédants).
Ainsi, dans la région Centre, le prix moyen d’une transaction réalisée par un investisseur était de 1.66 millions de shekels, soit seulement 60,000 shekels de plus que le prix moyen des appartements achetés par les primo-accédants.
Pour ce qui est de ceux changeant de résidence principale et pour la même région, le prix moyen de la transaction grimpe à 2 millions de shekels.
Dans la Périphérie, l’on observe que les investisseurs se sont essentiellement concentrés sur des biens dont le prix était inférieur au premier palier fiscal faisant passer la taxe d’acquisition à plus de 5 %, soit des biens dont le montant d’acquisition reste inférieur à 1.3 millions de shekels.
Il est par ailleurs intéressant d’observer qu’en parallèle de leurs achats, les investisseurs ont également vendu un nombre équivalent de logements, soit environ 2,900 biens.
Depuis l’abaissement de la taxe d’acquisition fin juillet 2020, passée de 8 % à 5 % pour le premier palier, les investisseurs ont réalisé pas moins de 24,000 transactions en moins d’une année (chiffre arrêté à la fin juin 2021), avec un nombre moyen de transactions de 2,186/mois, soit une augmentation de leur moyenne mensuelle de 92 %.
Taxe d’acquisition – levier permettant aussi de réguler l’offre et la demande
Au sein du Ministère, l’on sait que la taxe d’acquisition est l’un des leviers permettant de moduler la demande de la part des investisseurs et donc de nature à avoir une incidence sur les prix de l’Immobilier.
Le mois de référence pour les besoins de l’Étude reste celui de juin 2015, mois au cours duquel les transactions immobilières réalisées par les investisseurs avaient explosées à l’annonce de l’augmentation de la taxe d’acquisition devant entrer en vigueur en juillet 2015 ; pour bien mettre ce chiffre en perspective, la part des investisseurs en juin 2015 était supérieure de 21 % à celle en juin 2020, peu avant l’abaissement de la taxe d’acquisition.
La situation actuelle rappelle celle de la période 2013-2014, avec d’ailleurs une accélération des chiffres : la part des investisseurs sur le Marché est actuellement supérieure de 51 % à ce qu’ils représentaient en 2015, après l’augmentation de la taxe d’acquisition pour ces derniers.
Pourquoi accélération ? Si l’on ne s’intéresse qu’au mois de mai et juin 2021, la représentation des investisseurs sur le Marché est de 92 % supérieure à leur part en 2015, encore une fois après entrée en vigueur de l’augmentation de ladite taxe.
Au cours de ces années, à titre d’exemple, l’achat mensuel moyen était de 2,159, tandis qu’au cours des deux derniers mois (mai-juin 2021), il était de 2,768 appartements par mois.
Il convient toutefois de rappeler que l’abaissement de la taxe d’acquisition n’est pas la seule raison de l’augmentation de la part des investisseurs.
En effet, l’Immobilier reste à ce jour l’un des placements les plus intéressants notamment en raison de taux d’emprunts extrêmement bas, de rémunération basse des épargnes, mais aussi d’un déficit du nombre de mises en chantiers et de livraisons se creusant depuis des années.
Pas sûr donc que l’augmentation de la taxe d’acquisition soit la solution…