Le marché des crédits immobiliers accuse une baisse de 20 % au cours des mois de juillet et août 2022 du volume des crédits immobiliers contractés.
Depuis avril 2022, la BCI – Banque Centrale d’Israël – a augmenté son taux directeur de près de 2 %, ce qui a eu pour conséquence directe l’augmentation du coût des crédits indexés au Prime, formule d’emprunt phare en Israël.
Quelle incidence sur le marché des crédits immobiliers ?
Les augmentations violentes et répétées du taux directeur par la BCI, passé de 0.10 % début avril 2022 à 2 % à la fin août 2022, commence à se faire ressentir sur le marché des crédits immobiliers avec des baisses observées au cours des mois écoulés en matière de volumes de crédits immobiliers contractés : baisse de 5 % entre les mois de juillet et août, mais surtout de 19 % entre juin et août, passant de 11.88 milliards en juin 2022 à 9.638 milliards en août 2022.
Pour remettre les choses dans leur contexte, et comme évoqué précédemment, ces baisses sont observées dans un contexte de forte remontée du taux directeur dans le cadre de la lutte contre l’Inflation, sa dernière révision étant d’ailleurs la plus forte remontée connue au cours des 20 dernières années, à savoir 0.75 %.
Actuellement, le Prime, qui est la formule d’emprunt indexée au taux directeur, est à 3.50 %, contre 1.60 % début avril 2022…
En 2021, le volume total des crédits immobiliers contractés au cours de cette même année dépassait pour la première fois les 100 milliards de shekels pour atteindre les 116.09 milliards avec une moyenne mensuelle à 9,674 milliards, tandis qu’en 2020, le volume total était de 78,108 milliards ; il s’agît là d’une augmentation de près de 50 % !
Actuellement, et vrai à la fin août 2022, le volume total des crédits immobiliers contractés et décaissés est d’environ 89 milliards.
Selon les estimations du Marché (banques et gestionnaires de fonds), l‘indice des prix à la Consommation devrait être négatif pour le mois d’août, de même que celui du mois de septembre.
Cela s’explique, entre autres, par la forte baisse des prix du carburant, des ventes au rabais des fins de saison du prêt-à-porter et de chaussures, mais également des rabais saisonniers sur les fruits et légumes, ainsi que la baisse des taux de change.
En parallèle, et ce en dépit des premières prévisions d’indicateurs négatifs, les analystes prédisent que compte tenu du fait que l’Inflation annuelle en Israël s’élève actuellement à 5.20 % – nettement au-dessus de l’objectif de 1 % à 3 % annuel fixé par la Banque Centrale d’Israël – la banque centrale va continuer à augmenter son taux directeur et ce afin de ramener l’Inflation dans les limites qu’elle s’est fixée (entre 1 et 3 %).
Les analystes estiment que les augmentations supplémentaires des taux directeurs attendues aux États-Unis et en Europe obligeront également la Banque Centrale d’Israël à procéder à des augmentations similaires, de 0.50 % à 0.75 % à chaque fois, ce qui ne sera évidemment pas sans incidence sur le marché hypothécaire et de nature à le tempérer.