La troisième banque du pays – Mizrahi-Tefahot – a clôturé 2018 sur une augmentation de 20 % de son chiffre d’affaires en matière de concours bancaires, soit 5.4 milliards de shekels.
Sur fond d’enquête de l’Administration Fiscale américaine et suite aux provisions faites en vue des éventuelles amendes à payer, son bénéfice net a chuté de 10 %.
Pas de distribution de dividendes pour le quatrième trimestre 2018 et mise sur pieds d’une commission dirigée par un juge.
Le 28/03/2019, la Mizrahi-Tefahot, troisième banque du pays, a publié ses résultats pour 2018 ; un chiffre d’affaires en augmentation, mais une baisse de ses bénéfices.
Passant de 4.5 milliards en 2017 à 5.4 milliards en 2018 de revenus en matière de concours bancaires, ce secteur connaît une augmentation de 19.70 % de son chiffre d’affaires.
Il en est de même de celui résultant des taux d’intérêt pratiqués, qui passe de 4.34 à 4.9 milliards de shekels soit une augmentation de 13 %.
Concernant le bénéfice net, il chute de 11 % et atteint les 1.2 milliards en 2018 contre 1.34 en 2017 ; à noter que la rentabilité nette sur les capitaux de la banque fut de 8.50 % annuelle en 2018.
Au sein de la banque, on explique cette baisse de par les provisions faites en vue des éventuelles amendes à payer dans le cadre de l’enquête de l’Administration Fiscale américaine dont elle fait l’objet.
En ce sens, elle a provisionné 546 millions de shekels en 2018 ; ainsi, si l’on rajoute ces provisions à son bénéfice net, ce-dernier aurait été de 1.64 milliards de shekels, soit une augmentation de 22.30% comparativement à 2017.
Courant mars 2018, la banque convenait d’un montant de 195 millions de dollars avec le ministère de la Justice américain dans le cadre de l’enquête dont elle fait l’objet, soit une réduction conséquente comparativement au montant initialement demandé, à savoir 342 millions d’USD ; suite à cet accord, la banque a fait savoir qu’elle ne distribuerait pas de dividendes pour le dernier trimestre 2018.
Parallèlement à cela, la banque a décidé de mettre sur pieds une commission indépendante dirigé par un juge afin de cerner les erreurs et manquements dans ce dossier et ce conformément aux directives de l’actuel Superviseur des banques.
À noter que cette directive est récente et fait suite aux conclusions de la Commission “Kabel” qui avait pointé du doigt le Superviseur des banques corrélant manquement des banques et absence de régulation.
Le PDG de la Mizrahi-Tefahot a d’ailleurs salué cet accord, qui devrait “permettre dès 2019 à la banque de retrouver sa cadence, atteindre ses objectifs et reprendre la distribution de dividendes dès le courant de l’année 2019”.
Et les chiffres sont là pour lui donner raison ; sur la partie commerciale, tous les chiffres sont à la hausse et ses parts de Marché augmentent : 19.10 % des prêts à la Consommation contre 18.80 % en 2017, mais également 16.40 % des plans épargne contre 15.90 % l’année précédente.
Petit bémol, elle passe de 35.30 % en 2017 à 33.50 % de parts de Marché en 2018 sur les crédits immobiliers, en raison d’une politique moins agressive dans ce secteur, mais également de taux plus élevés que ses concurrentes.
Calcalist