carte de crédit.

Dès janvier 2019 seront sanctionnés les commerces ne prenant pas de dispositions pour lutter contre les fraudes à la carte de crédit.
Bien qu’il s’agisse d’une avancée visant à protéger les particuliers, force est de constater que les commerces ne sont pas pressés de se mettre au pas.

De nos jours, il existe nombre de solutions permettant de faciliter la vie des consommateurs en matière de paiements : portefeuilles électroniques, paiements par contact, etc…
Toutefois, faute de mise à jour de la fameuse technologie EMV en Israël, les israéliens ne peuvent pas en profiter !

Dès janvier 2019 entrera en vigueur une nouvelle loi promue par la BCI – Banque Centrale d’Israël – voulant qu’en cas d’arnaque par carte de crédit, la responsabilité en incombe à celui dont la technologie de paiement ne serait pas à jour.
En d’autres termes, la BCI pousse les commerçants à se mettre à la page…mais ces-derniers ne semblent pas pressés de le faire.
De fait, les fraudes à la carte de crédit restent très faibles en Israël, si bien que les commerçants ne semblent pas inquiétés par les mesures qui pourraient être prises à leur encontre.
Il est vrai que la BCI pourrait menacer de sanctions plus importantes…mais elle ne le fait pas.

Pour rappel, la technologie EMV est une technologie qui exige que le porteur de la carte de crédit tape son code secret au moment du paiement et ce afin de le valider ; cette technologie a d’ailleurs cours dans la plupart des pays européens.
Hormis la sécurité accrue de cette technologie, un autre avantage serait qu’elle permettrait à de nouveaux acteurs de pénétrer le marché israélien et ainsi d’augmenter la concurrence au profit des consommateurs.
Enfin, cette technologie permettrait également l’introduction d’une seconde technologie, la NFC, soit les paiements sans contact ou encore par le biais du cloud.

L’on s’étonne d’ailleurs de constater qu’Israël pourtant précurseur dans nombre de domaines est justement à la traîne dans celui-ci.
La raison est pourtant simple : les commerçants devront s’équiper de l’équipement et du programme informatique nécessaires à l’utilisation de cette technologie et à ce jour, la majorité écrasante de ces-derniers n’en est pas équipée.
Se pose donc la question de savoir qui va financer ce changement ; à d’ailleurs été avancée l’idée d’un fond destiné à cela et financé par le ministère des Finances.

Pourtant, depuis 3 ans déjà et sous la pression des compagnies de cartes de crédit internationales, la BCI promeut le passage à cette technologie par différents moyens et à tenté de faire passer plusieurs réformes : elle souhaitait par exemple obliger tous les commerçants renouvelant leurs terminaux de paiement de passer à cette technologie.
Mais dans les faits, tous ses efforts ont constamment été repoussés.

Le défi majeur restera cependant les consommateurs qu’il faudra “éduquer” à ce nouveau mode de paiement.
La BCI n’a d’ailleurs entrepris aucune initiative en ce sens et n’a pas prévu d’en entreprendre.
Du côté des commerçants, petits comme grands redoutent ce brusque changement d’habitude pour leurs clients qui pour la plupart ne connaissent pas les codes secrets de leurs différentes cartes de crédit !
Pour rappel, l’israélien moyen possède entre 2 et 3 cartes de crédit.
A bien été proposé la solution que le client choisisse le code de sa carte de crédit ; cette solution a été repoussée à juillet 2019.

Au sein de la BCI on assure pourtant que 2019 sera l’année de tous les changements dans ce domaine ; vu d’ici rien n’est moins sûr…

Ynet

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