L’USD est passé d’une hausse de 0.50 % à une baisse de 0.50 % face à l’ILS, baisse qui coïncide avec un changement de tendance similaire dans le monde, après la publication des chiffres sur le marché de l’Emploi aux États-Unis.
L’EUR a largement cassé la barre des 4 ILS et tente désormais de se maintenir autour des 3.90 ILS.Forte volatilité des changes – l’USD baisse de 0.60 % par rapport à son cours du 05/03/2024 et passe en dessous de la barre des 3.60 ILS, plus précisément 1 USD = 3.59 ILS.
Dans le même temps, l’EUR perd 0.40 % et s’échange à 3.90 ILS, tandis que sur les marchés mondiaux : l’euro augmente de 0.30 % avec un cours EUR/USD à 1.08.Plus tôt dans la semaine, l’USD avait augmenté par rapport au shekel, de même que face aux autres devises dans le reste du monde.
La tendance a changé après la publication des chiffres décevants du marché de l’Emploi aux Etats-Unis : les entreprises américaines ont créé 140,000 nouveaux emplois en février, alors que les prévisions des économistes tablaient sur 150,000.
Pour rappel, les données sur l’Emploi ont un poids considérable dans la détermination de la politique monétaire de la FED.
Sur le plan fondamental, des données solides, considérées comme encourageantes pour l’Inflation, empêchent une baisse du taux Directeur ; toutefois, une faiblesse pourrait traduire une récession, d’où baisse du taux Directeur pour relancer l’Économie.
La faiblesse des chiffres de l’Emploi permet donc à la FED d’assouplir sa politique en matière de taux Directeur.
Au moment de l’écriture de ces lignes, le rapport sur l’Emploi en février 2024 aux Etats-Unis n’a pas encore été publié, cependant, une forte baisse est attendue sur le nombre de nouveaux emplois.
Ronen Menachem, économiste en chef au sein de la banque Mizrahi-Tefahot, estime que “les indices des prix à la Consommation et de la Consommation privée récemment publiés aux Etats-Unis ont surpris à la hausse et ont montré que l’inflation de base, notamment celle des prix des services, est toujours tenace.
Dans cet environnement, l’incertitude quant à l’évolution du taux Directeur cette année est énorme et les opinions divergent ; de fait, certains tablent sur trois à quatre réductions, qui débuteront en avril ou juin de cette année, tandis que d’autres envisagent la possibilité qu’il n’y ait aucune baisse du taux Directeur”.
“Naturellement, cela entraîne des fluctuations significatives à la fois du cours de l’USD et des rendements obligataires. En outre, les points d’interrogation, ainsi que les fortes hausses enregistrées jusqu’à présent, ont poussé Wall Street à se mettre en position, d’où l’actuel remaniement avec une tendance à la baisse”.
“Le Marché attend à la fois d’entendre la position de Powell (Jérôme Powell, actuel Gouverneur de la FED) et le rapport sur l’Emploi de février, qui indiquera si la vigueur du marché du Travail se poursuit et s’il y a des raisons de craindre face à l’Inflation. Il est probable que les réactions sur les marchés soient fortes avant et après cette publication”.
Pour Joseph Freiman, PDG de Preeco Risk Management, Financing and Investments, “les baisses au sein de Wall Street entraînent une activité vigoureuse chez les institutionnels et la dépréciation du shekel, qui repasse au-dessus du niveau de 3.60 shekels.
Toutefois, bien que limité, le potentiel de reprise du shekel n’est pas encore épuisé. En effet, les ventes excédentaires des exportateurs dans une période où la demande et l’activité économique sont faibles créent une offre excédentaire”. “D’un autre côté, le retour à l’activité économique, que reflète notamment l’augmentation de l’utilisation des cartes de crédit, montre que l’Économie reprend de l’activité et que la demande en devises étrangères devrait augmenter.
L’incertitude sur le plan sécuritaire et l’augmentation attendue du déficit budgétaire dans un contexte de poursuite de la campagne militaire devraient se refléter dans les discussions sur la notation d’Israël par S&P et Fitch.
Par ailleurs, l’annonce de la Chine portant sur une potentielle Inflation à 3 % en 2023, témoigne d’un retour à la normale sur la scène mondiale et qu’une Inflation supérieure à 2 %, constitue la nouvelle norme”.