Selon les données publiées par le Bureau central des statistiques d’Israël (BCS), le salaire moyen dans le secteur de la haute technologie a atteint les 31,858 shekels en 2024, soit une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente. En comparaison, le salaire moyen dans l’ensemble de l’économie a augmenté de 5 % pour atteindre les 13,514 shekels en 2024, contre 12,863 shekels en 2023.
Bien que cette hausse soit notable, elle reste en deçà de l’indice des prix à la Consommation, ce qui a des implications directes sur le pouvoir d’achat des citoyens.
L’impact de cette hausse sur les indemnités versées par la sécurité sociale
L’augmentation des salaires, bien qu’elle soit un signe positif pour l’Économie, entraîne également une compression des indemnités versées par la sécurité sociale.
En effet, comme les allocations de sécurité sociale sont indexées sur l’indice des prix à la Consommation, et non sur les salaires, celles-ci subiront une réduction de 2 % en termes réels. Cette situation pourrait avoir des répercussions importantes sur les bénéficiaires des prestations sociales, notamment les retraités, les chômeurs et les familles à faibles revenus.
Cela souligne également la difficulté croissante pour certains secteurs de la population à faire face à l’inflation, particulièrement dans un contexte de hausses salariales inégales.
Les disparités salariales : une tendance croissante dans l’économie israélienne
Il convient de noter que cette hausse des salaires n’est pas répartie de manière équitable. Si le salaire moyen dans le secteur de la haute technologie a augmenté de manière significative, celui dans les secteurs moins rémunérés a connu des hausses beaucoup plus modestes.
Ainsi, dans le secteur de l’Éducation, les salaires ont augmenté de seulement 3,5 %, tandis que dans le commerce et la vente au détail, l’augmentation a été de 4,5 %.
Pour ce qui est des secteurs de la Santé et des services sociaux, l’augmentation des salaires a été plus faible encore, à savoir 2,6 %. Ces disparités témoignent de l’inégalité croissante entre les secteurs économiques les plus rentables et ceux qui sont généralement moins rémunérés, et mettent en lumière une concentration des richesses dans les secteurs technologiques.
Les données montrent que la tendance à la hausse des salaires dans le secteur de la haute technologie se poursuit, ce qui creuse davantage les écarts de richesse et crée un fossé entre les travailleurs des secteurs les plus rémunérateurs et ceux des secteurs à faibles salaires.
En 2024, le salaire moyen dans le secteur de la haute technologie a augmenté de 6,8 %, passant de 29,826 shekels en 2023 à 31,858 shekels en 2024. Cette hausse est particulièrement marquée dans les domaines de la recherche scientifique et du développement, où les salaires sont les plus élevés.
Dans ces secteurs, le salaire moyen des chercheurs et développeurs a atteint les 35,877 shekels, tandis que celui des programmeurs s’élevait à 33,395 shekels.
Fluctuation des salaires mensuels
Une autre donnée intéressante est la fluctuation des salaires mensuels.
En janvier 2024, le salaire moyen des employés a chuté de 6,7 %, s’établissant à 13,385 shekels contre 14,.340 shekels en décembre 2023.
Cette baisse est en grande partie attribuée aux paiements exceptionnels effectués en décembre, ce qui a entraîné une hausse temporaire du salaire moyen. En janvier, les salaires sont revenus à leur niveau habituel, plus proche des valeurs observées au cours des mois précédents.
Cependant, cette fluctuation soulève des questions sur la stabilité du marché du travail en Israël et sur la manière dont les rémunérations mensuelles peuvent être influencées par des facteurs saisonniers ou exceptionnels.
Le marché de l’Emploi dans le secteur technologique
Concernant l’emploi dans le secteur technologique, le nombre de postes pour les employés dans ce domaine a légèrement augmenté de 0,8 % en 2024, atteignant une moyenne de 400,600 postes, contre 397,300 en 2023.
Le nombre de travailleurs dans le secteur de la haute technologie représente environ 10 % de l’ensemble des employés dans le pays, une proportion similaire à celle de l’année précédente.
Malgré cette augmentation modeste, les entreprises du secteur restent confrontées à des défis en matière de recrutement, ce qui pourrait expliquer cette croissance relativement faible du nombre de postes disponibles.
L’écart de rémunération entre les secteurs technologiques et non technologiques incite cependant davantage de jeunes à se diriger vers des formations spécialisées dans ces domaines, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la structure du marché de l’emploi à long terme.
Les entreprises du secteur technologique, bien qu’elles bénéficient d’une forte demande de main-d’œuvre qualifiée, sont confrontées à la pression croissante des coûts salariaux.
Cette situation pourrait entraîner une augmentation des prix des produits et services technologiques, ce qui aurait un impact sur les consommateurs et l’économie dans son ensemble.
Par ailleurs, l’augmentation des salaires dans ce secteur pourrait également encourager une fuite des cerveaux, certains travailleurs cherchant à s’installer à l’étranger pour des opportunités encore plus lucratives.
