La commission Monétaire dirigée par Amir YARON, actuel Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël -, a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 0.25 %.
Les analystes de la BCI prévoient que le taux ne sera pas révisé à la hausse durant l’année à venir, voire même abaissé à 0.10 %.
YARON “nous envisageons même la possibilité d’un taux directeur négatif”.
La commission Monétaire dirigée par Amir YARON, actuel Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël -, a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 0.25 %, et ce conformément aux prévisions des marchés “et en dépit du fait que certains étaient pour l’abaisser”, confie YARON au cours de la conférence de presse donnée suite à la décision.
Les analystes de la BCI prévoient que le taux directeur ne sera pas révisé à la hausse durant l’année à venir, voire même abaissé à 0.10 %.
Le 25/11/2019, la commission Monétaire se réunira à nouveau pour trancher sur la question de son taux directeur ; en 2020, la première réunion sera le 13/01/2020.
Selon les prévisions macro-économiques publiées par les analystes de la BCI, “le taux directeur ne sera pas révisé à la hausse durant l’année à venir, voire même abaissé à 0.10 %” tandis que début juillet il était encore question de l’augmenter progressivement.
Semble que les différents bouleversements affectant l’Économie globale ont également affecté les décisions de la BCI.
De fait, et quand bien même les perspectives de Croissance sont encore de 3.10 % pour 2019, elles vont en décroissant avec 3 % pour 2020.
Et ces chiffres affectent également l’inflation qui ne devrait pas dépasser les 1.20 % pour les 4 prochains trimestres, soit bien en deçà des objectifs de la BCI.
Pour rappel, le Gouverneur de la BCI impute depuis longtemps à la vigueur de l’ILS face aux autres principales devises, l’incapacité de l’inflation israélienne à atteindre les objectifs définis par la BCI, à savoir une inflation entre 1 et 3 %.
Ainsi, lors de la dernière publication de septembre 2019, elle n’avait augmenté que de 0.60 % au cours des 12 derniers mois et cette dernière était essentiellement à mettre sur le compte d’une reprise du marché immobilier.
La vigueur de l’ILS est principalement due à un changement drastique des politiques monétaires des 2 principales économies, l’européenne et l’américaine, qui sont revenues à des politiques expansionnistes, comprendre baisse des taux directeurs et dévaluation de leurs devises.
Du côté de l’Europe, DRAGHI a entrepris une vaste opération d’achats d’obligations d’états pour un budget de 20 milliards d’EUR/mois sans limite dans le temps.
Pour ce qui est de la FED, son taux directeur a été révisé à la baisse à deux reprises en l’espace de 2 mois, pour baisser de 0.50 % et atteindre un taux de 2 %, permettant à l’USD de passer de 3.53 ILS à moins de 3.50 ILS.
YARON a également fait savoir que “l’on assiste actuellement à un ralentissement de l’augmentation des salaires en Israël. Pour peu que le nouveau Gouvernement à venir décide de réhausser les impôts afin de palier au déficit budgétaire, l’on observerait une augmentation temporaire de l’inflation, sans effet durable cependant. Par ailleurs, et bien qu’à ce stade l’absence de gouvernement ne se fasse pas encore sentir sur l’activité économique, force est de constater que cette absence empêche toutefois de mettre en oeuvre des mesures efficaces permettant de lutter contre le déficit budgétaire et de le renflouer”.
Avant de reprendre, sur le shekel qui “s’est renforcé de 9 % depuis le début 2019 face aux principales devises et” qui “s’explique par les variations des taux directeurs”.
“Le prochain Gouvernement devra essentiellement composer avec le ralentissement de l’Économie mondiale et un déficit budgétaire à renflouer dans le même temps”.
Et YARON de conclure “les taux directeurs négatifs ont eu des résultats plus ou moins encourageants pour les différents pays les ayant pratiqués ; pour autant, cette option reste potentielle pour Israël”.
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