Forte reprise du shekel en ce début de mois d’août ! Le 1/08/2023, l’EUR tombe sous la barre des 4 ILS, alors que la semaine précédente il grimpait à plus de 4.10.
À tout moment, la Banque Centrale d’Israël peut massivement vendre une partie de ses devises étrangères et renforcer le shekel.Depuis le 31/07/2023, l’ILS reprend fortement du poil de la bête : l’USD chute passant de 3.67 à 3.64 ILS, l’EUR passe sous la barre des 4 tandis que la semaine précédente il grimpait à plus de 4.10 et la Pound britannique passe de 4.70 à 4.65 ILS.
En parallèle, l’USD continue de s’apprécier face aux autres principales devises sur les marchés internationaux.
Ronen Menachem, qui dirige le département des Marchés au sein de la Mizrahi-Tefahot estime que bien qu’il est encore trop tôt pour parler d’une inversion de tendance, dans la mesure où cette reprise du shekel est à peine amorcée, l’on peut toutefois l’expliquer pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, une correction suite aux fortes baisses qui ont précédé l’approbation de la réforme juridique, ayant précipité le shekel le jour de l’approbation et son lendemain.
Il y a également une corrélation entre les hausses que connaît Wall Street (surtout le Nasdaq) et le renforcement du shekel : en effet, lorsque les marchés augmentent aux États-Unis, l’exposition aux devises des organismes israéliens augmente également ; pour diminuer cette exposition, ils doivent vendre des dollars et acheter des shekels, ce qui crée une demande sur ce dernier et le renforce.
Par ailleurs, le délai d’attente que nous ont “accordé” les agences de notation – dont les réponses à l’approbation de la réforme juridique ont tout d’abord créé un malaise – ces dernières ayant précisé que la poursuite du processus de réforme juridique, pour peu qu’il s’inscrive dans le cadre de négociations apaisées, les satisferait et ne conduirait pas à un déclassement.
“Le discours politique et médiatique actuel soutient également cette direction et la Cour Suprême entendra également les requêtes contre la loi le mois prochain.
La Knesset est actuellement en vacances et l’attention est revenue sur les fondamentaux de l’Économie, qui sont majoritairement positifs : bonne croissance du PIB, faible Inflation par rapport à l’étranger et un petit excédent budgétaire ; ainsi qu’un calme sécuritaire (relatif) ces derniers jours”.
“Par ailleurs, il faut bien prendre conscience que la BCI – Banque Centrale d’Israël – ne tolérera pas une dévaluation excessive du shekel, qui annihilerait tous les efforts mis en place pour endiguer l’Inflation.
En ce sens, elle peut à tout moment vendre de grandes quantités de devises étrangères en sa possession, créant par là même une demande sur le shekel. La possibilité d’un tel scénario augmente au fur et à mesure que le shekel est déprécié, ou si la dévaluation est forte et rapide et n’est pas soutenue financièrement”.
“Cependant, il est encore tôt pour parler de tendance : le renforcement du shekel ces derniers jours pourrait bien ne pas se poursuivre ! Toute anicroche dans le processus de réforme juridique actuellement en cours serait de nature à précipiter le shekel et entraîner des troubles sur le plan sécuritaire, à D.ieu ne plaise”.
“En ce qui concerne les marchés étrangers, les très fortes hausses depuis le début de l’année ont été une surprise ; si le Marché change de direction, cela pourrait exercer une pression sur le shekel. Enfin, un éventuel rejet de la loi par la Cour Suprême dans une composition élargie entraînerait une paralysie juridique qui mettrait également le shekel à l’épreuve”.