Le raid israélien mené en Iran a eu des conséquences considérables sur les marchés.
Le shekel s’apprécie nettement au détriment de l’USD et de l’EUR, tandis que le prix du baril chute.
Suite au raid israélien mené le 25/10 en Iran, les conséquences sont significatives sur les marchés.
Pour rappel, le raid mené a permis d’annihiler toutes les défenses anti-aériennes de l’Iran, laissant à Israël le champ libre pour de futures opérations à mener, mais a également visé des usines permettant d’élaborer du carburant solide nécessaire à la composition de missiles.
Ce raid est sans conteste une réussite pour Israël et une formidable mise en garde contre le régime des mollahs.
Du côté des marchés, le raid a eu pour conséquence une forte appréciation du shekel face à l’EUR et l’USD.
Ainsi, l’USD a perdu 1.60 % face à l’ILS avec un nouveau cours lors de l’ouverture de la semaine à 1 USD pour 3.72 ILS, tandis que l’EUR a continué de s’affaiblir, perdant 1.70 % supplémentaires, pour ouvrir sur un cours à 4.03 ILS.
L’optimisme suscité par la possibilité d’un accord sur la libération des otages à l’issue du sommet de Doha auquel participent le chef du Mossad, de même que les représentants du Qatar et des États-Unis, ainsi que la proposition égyptienne d’un cessez-le-feu de 48 heures en échange de la libération de quatre otages, ont également une incidence sur le marché des changes.
Parallèlement, les prix du Baril chutent également en raison de l’action limitée d’Israël en Iran, les installations pétrolières du pays n’ayant pas été touchées.
En ressort que le Brent est en baisse d’environ 6 % avec un prix à 71.5 USD le baril ; le WTI est encore plus en baisse à 67.3 USD le baril.
Réaction des professionnels de la place financière israélienne
“Le sentiment de contrôle sur le plan sécuritaire se transmet aux marchés financiers contribuant à une réduction significative de la demande en devises étrangères. D’autre part, les exportateurs sont tenus de vendre plus d’un milliard de dollars par semaine, tandis que les institutionnels font de grosses opérations sur les marchés Forex.
La faible demande en devises étrangères pendant cette période, contribue à l’offre excédentaire de ces dernières, ainsi qu’à l’appréciation du shekel.
Par ailleurs, les perspectives d’une réplique modérée de l’Iran, bien plus modérée que les précédentes estimations, contribuent également à une forte baisse de la demande de devises et à une appréciation du shekel”.
“Les marchés des changes réagissent comme prévu aux derniers développements politiques et économiques. Le dollar US s’échange autour des 3.70 ILS et l’on peut supposer que les traders attendent les résultats des élections américaines. Dans le même temps, la forte dévaluation de l’EUR et de la livre sterling GPB au cours des deux dernières semaines est due aux tensions sécuritaires consécutives à la réponse à l’attaque en Iran.
En plus d’un certain optimisme quant à la fin du cycle actuel, il existe également des inquiétudes quant aux éventuels effets macroéconomiques d’un préjudice porté aux exportations de Pétrole depuis la région”.
“Le taux de change du dollar est en forte baisse en ce début de semaine, apparemment en raison de l’apaisement des tensions entre Israël et l’Iran, de la reprise des négociations pour un accord sur les otages et d’un possible cessez-le-feu.
Le dollar US continue d’osciller dans la fourchette familière allant de 3,55 à 3,85, tandis qu’à plus long terme, les estimations restent les mêmes et s’attendent à une autre dévaluation significative du taux de change du dollar, qui devrait passer sous la limite basse de la fourchette”.
“Le raid israélien sur l’Iran et les estimations des marchés selon lesquelles la réplique iranienne sera plutôt faible afin de ne pas aggraver la situation libanaise, ont conduit à un joli renforcement du taux de change du shekel, ainsi qu’à une forte baisse des prix du Baril à l’échelle mondiale (- 4 %), lors de l’ouverture des marchés.
Une tendance similaire a également été enregistrée à la Bourse de Tel Aviv. Il convient tout de même de rappeler, qu’il demeure encore beaucoup d’incertitudes quant à la réponse iranienne, ainsi que les évolutions géopolitiques à venir au sein du Moyen-Orient”.