Suite à l’action de la BCI – Banque Centrale d’Israël – sur le marché des devises étrangères, l’USD se renforce de 0.30 % face au shekel et l’EUR de 0.40 %.
Pour rappel, au cours du seul mois de décembre 2019 la BCI avait fait l’achat de devises étrangères pour un total de 3.6 milliards de shekels.
Le 23/01/2020 la BCI a fait savoir qu’elle allait de nouveau s’ingérer sur le marché des devises étrangères, par le biais d’achats massifs d’USD ; il est question de plusieurs centaines de milliers d’USD.
Et la réaction ne s’est pas faite attendre : l’USD s’est immédiatement renforcé de 0.30 % face à l’ILS pour atteindre un cours d’1 USD = 3.46 ILS, tandis que l’EUR se renforçait de 0.40 % pour atteindre 1 EUR = 3.839 ILS.
La BCI n’en est pas à sa première intervention sur le marché des devises ; de fait elle s’est plusieurs fois ingérée sur ce marché depuis le début de l’année, mais également au cours de l’année précédente, ayant notamment fait l’achat de devises étrangères pour un total de 3.6 milliards de shekels au cours du seul mois de décembre 2019.
Il est vrai qu’initialement, la position de la BCI en matière de devises étrangères était de ne pas s’immiscer sur le marché de ces-dernières, avant de revoir cette dernière.
De fait, elle a estimé que le renforcement du shekel n’était pas à imputer à la vigueur du marché israélien, mais était le fait de manipulations spéculatives.
Lors de la dernière annonce quant au devenir du taux directeur faite par l’actuel gouverneur de la BCI, le Professeur Amir YARON, ce-dernier a rappelé que depuis l’annonce faite dans ce domaine courant novembre, ” la BCI avait très largement réinvesti le marché des devises étrangères, réalisant des achats massifs de devises étrangères “.
Avant de reprendre ” au cours de l’année 2019, le shekel s’est particulièrement renforcé comparativement aux principales devises, plus que ce à quoi nous nous étions préparés en nous appuyant sur les données macro-économiques du Marché. Et les conséquences s’en sont faites ressentir : le shekel est très largement sorti de nos limites prévisionnelles ce qui n’a pas été sans conséquences sur la stabilité des prix. À ce stade, et selon les informations que nous avons réunis, semble que le renforcement du shekel serait dû à des manipulations spéculatives court-termistes visant à ramener l’inflation dans les objectifs que nous avons fixé “.
Et le Gouverneur de conclure sur le fait que la BCI ” est prête à contrecarrer une hausse subite du shekel par des opérations d’achats massifs de devises étrangères, et ce tant que le besoin s’en fera ressentir, et aussi longtemps qu’il sera la conséquence de manipulations financières. Ces achats ne se feront bien évidemment qu’après évaluation de leurs conséquences macro-économiques “.
Calcalist