Sur fond de crise économique, l’USD ne cesse de chuter avec une baisse supplémentaire de 0.40 % pour atteindre les 1 USD = 3.401 shekel, soit une baisse plus importante que celle enregistrée début août 2020.
À ce stade, l’USD n’a pas encore atteint son niveau de janvier 2018, à savoir 3.388 ILS.
L’EUR peine à se maintenir au-dessus de la barre des 4 ILS.
Des cadres de la banque Hapoalim : ” les exportations de services du secteur de la Hi-Tech continue de croître, dopant par la même la balance des paiements d’Israël”.
Le shekel continue de se renforcer en dépit de la crise économique : l’USD connaît une nouvelle baisse pour atteindre les 3.403 ILS le 11/08/2020 soit son plus bas niveau depuis les 30 derniers mois.
L’USD bien que s’affaiblissant encore reste toutefois supérieur à son plus bas niveau, celui atteint en janvier 2018, à savoir 1 USD = 3.388 ILS.
De son côté, l’EUR connaît une faiblesse après 2 semaines et demie au-dessus de la barre des 4 ILS, il est repassé pour la première fois sous la barre des 4 au cours de la semaine après une baisse de 0.40 % pour atteindre les 3.996 ILS, avant de remonter au-dessus de la barre des 4 ILS.
Selon l’Économiste en charge du département Finances de la banque Hapoalim “la récession et la hausse des prix à Wall Street travaillent de concert à renforcer le shekel ; de fait, une baisse de l’activité économique s’accompagne généralement d’une diminution des importations de biens et de services et contribue donc à renforcer la monnaie locale”.
Avant de reprendre que “dans le cas présent, la situation est toutefois différente, car la récession est globale, et l’on devrait également assister à une baisse des exportations de biens et de services ; pourtant, à ce stade les exportations de services continuent à augmenter – essentiellement le secteur de la Hi-Tech -, dopant par la même la balance des paiements d’Israël”.
Un autre facteur qui influe sur le renforcement du shekel est l’écart entre les performances des actions aux États-Unis et celles en Israël.
Ainsi, le S&P 500 a grimpé de 4 % depuis le début de l’année, alors que dans le même temps le Tel Aviv 125 perdait 12.50 %.
Cet écart augmente le poids des actifs en devises dans le portefeuille d’actifs d’institutionnels les amenant à vendre des devises. En parallèle, les achats massifs de devises entrepris par la BCI – Banque Centrale d’Israël – tempèrent – voire empêchent – la flambée du shekel face aux principales devises, si bien que le renforcement de l’ILS face à l’USD au cours des 2 derniers mois n’est pas tant la preuve du renforcement de l’ILS que le témoignage d’un affaiblissement de l’USD face aux principales devises.
Rien qu’au cours du mois de juin 2020, la BCI a acquis 10.3 milliards d’USD, ramenant le volume global d’USD détenus à 157.6 milliards courant juillet 2020.
Enfin, dernier facteur à prendre en considération, celui du tourisme israélien en berne en raison de la fermeture des frontières qui fait baisser les demandes de devises étrangères.
Par ailleurs, la forte réduction de l’activité économique en Israël, en raison des dommages causés aux créateurs de richesses, a entraîné une diminution du volume des échanges de devises ; en parallèle, les ventes de devises par les institutionnels sur le marché local créé une pression supplémentaire sur le cours de change des devises.
Semble que cette situation est optimale pour les exportations israéliennes vers l’Europe, car un EUR trop faible par rapport au shekel peut rendre le coût trop élevé pour le client européen.
Toutefois, la devise de référence en matière de transactions internationales restant l’USD, l’on peut s’attendre à ce que les exportations classiques souffrent d’un ILS trop fort face à l’USD, et l’on peut s’interroger sur le poids des initiatives de la BCI pour tenter de contrer cette tendance ; de fait, c’est l’USD qui s’affaiblit actuellement face aux différentes devises, que ce soit la Pound, l’EUR ou l’ILS.