Le Gouverneur de la BCI – Banque Centrale d’Israël – a fait savoir que le le taux directeur ne serait pas révisé à la hausse, restant à 0.25 %.
Cette annonce est conforme aux prévisions des marchés, tandis que courant juillet l’on prévoyait une hausse au cours du troisième trimestre 2019.<
Semble que la baisse du taux directeur de la FED et la situation de l’inflation dans le pays ont changé la donne.
Le 28/08/2019, le Gouverneur de la BCI a confirmé les prévisions des marchés, faisant savoir que le taux directeur ne serait pas révisé à la hausse, restant à 0.25 % ; à noter qu’il est inchangé depuis 9 mois.
La décision de la commission Monétaire – qui pour l’anecdote est présidée par le Gouverneur de la BCI, le Professeur Amir YARON – ne surprend pas et s’inscrit dans le prolongement de ses déclarations fin juillet 2019 suite à la révision à la baisse du taux directeur de la FED.
La commission Monétaire a justifié sa décision en faisant savoir qu’en “raison de la politique monétaire des principales banques centrales dans le monde, mais également de la situation de l’inflation en Israël, ou encore le ralentissement de l’économie mondiale, le taux directeur resterait inchangé pendant une période prolongée”.
Pourtant, courant juillet était prévue une hausse au cours du troisième trimestre 2019…c’était sans compter sur une baisse du taux directeur de la FED ; la première au cours de la dernière décennie.
Elle a par ailleurs fait savoir qu’elle envisageait des “mesures supplémentaires afin d’atteindre les objectifs d’inflation” ; en d’autres termes, une baisse du taux directeur ou une intervention sur le marché des changes.
De fait, les 2 derniers mois furent décevants en matière d’inflation, avec une baisse de l’indice du coût de la vie de 0.30 % en dépit des prévisions qui le voyaient inchangé.
Pour rappel, les objectifs d’inflation se situent entre 1 et 3 %/l’an : dans les faits, l’augmentation fut de 0.50 % entre les mois de juillet 2018 et 2019.
Autre nuage gris pour la Commission, “les menaces de guerre commerciale qui ont d’ailleurs amené le FMI à revoir ses prévisions de Croissance mondiale a la baisse pour 2019, au cours du mois de juillet”.
Toutefois, “à ce stade, le marché intérieur ne semble pas affecté par la morosité mondiale avec des résultats relativement conformes aux objectifs et des exportations qui se maintiennent”.
Les économistes de la BCI restent cependant alertes à la situation de l’Économie mondiale qui n’est pas sans conséquences rappelant que ” lors de nos 2 dernières publications, avril et juillet 2019, en matière de prévisions économiques, nous estimions que le taux directeur serait revu à la hausse à 3 reprises afin d’atteindre les 1 % en 2020 ; semble que la baisse du taux de la FED nous pousse à revoir nos prévisions”.
Cette position rejoint d’ailleurs celle du Gouverneur qui lors de sa précédente intervention au sujet du taux directeur avait précisé que “la principale préoccupation de la Commission monétaire est actuellement l’état de santé de l’Économie mondiale : les marchés émergents de l’Europe montrent des signes de faiblesse, tandis que certains signes laissent penser à un ralentissement aux États-Unis. Les exportations connaissent un ralentissement, tandis que la guerre économique menace de plus en plus”.
Ynet