En dépit des fonds provisionnés par certaines banques dans le cadre d’enquêtes menées à leur encontre par l’Administration Fiscale américaine, les résultats sont là : le bénéfice net des 5 plus grandes banques israéliennes en 2018 a augmenté en moyenne de 4 % comparativement à 2017.
Les revenus résultants de frais bancaires facturés avoisinent les 13 milliards de shekels.
Selon les derniers comptes de bilans et résultats publiés par les banques, le bénéfice net des 5 plus grandes banques israéliennes en 2018 représente 9.45 milliards de shekels, soit une augmentation de 4 % comparativement à 2017.
Le chiffre d’affaires global de ces-dernières est d’environ 46.2 milliards de shekels en 2018, dont 13 milliards de shekels de frais bancaires facturés (transactions diverses, opérations en lignes ou par banquier, etc…) ; parallèlement à cela, les revenus résultant des taux d’intérêts pratiqués ont augmenté de 8 %.
Pour rappel, les revenus des banques s’articulent autour de plusieurs axes : les taux d’intérêts pratiqués et les commissions facturées, ainsi qu’autres assimilés.
À eux seuls, les taux d’intérêts pratiqués ont permis de rapporter la coquette somme de 31 milliards de shekels en 2018 aux 5 plus grandes banques israéliennes ; au total, les salaires de leurs employés représentaient la somme de 16.1 milliards de shekels.
Elles sont toutefois freinées dans leurs progressions par les enquêtes de l’Administration Fiscale américaine dont certaines font l’objet dans le cadre de dossiers d’évasions fiscales.
Le bénéfice net de la banque Hapoalim fut de 2.59 milliards de shekels en 2018 contre 2.66 en 2017, avec une rentabilité de ses capitaux de 7.06 %.
Rien qu’en 2018, elle a provisionné 982 millions de shekels en vue d’une éventuelle (probable ?) amende à payer dans le cadre de ces enquêtes ; à ce jour, elle a provisionné pas moins de 2.2 milliards de shekels.
À noter que la Mizrahi-Tefahot est également inquiétée par ces enquêtes, mais a toutefois réussi à négocier un arrangement avec le ministère de la Justice américain.
Les banques devront par ailleurs prévoir plusieurs dizaines de millions de shekels en frais juridiques et venant s’ajouter aux amendes à régler.
La banque Leumi a enregistré une augmentation de son bénéfice net de 2.70 % en 2018 comparativement à 2017, avec un bénéfice net de 3.25 milliards de shekels ; la rentabilité de ses capitaux en 2018 fut de 9.50 %.
Au total, la banque a distribué 1.3 milliards de shekels en dividendes pour la seule année 2018 et a pris la décision d’augmenter les distributions de dividendes qui passeront de 40 % en 2018 à 50 % du bénéfice net en 2019.
La banque Discount a connu une augmentation à 2 chiffres de son bénéfice net, à savoir 19.50 % comparativement à 2017, lui permettant d’atteindre un bénéfice net de 1.5 milliards de shekels.
À eux seuls, les taux d’intérêts pratiqués lui ont permis d’engranger 5.5 milliards de shekels.
La banque a donc pris la décision d’augmenter les distributions de dividendes qui passeront de 10 à 15 % du bénéfice net.
La MIzrahi-Tefahot a bouclé 2018 sur un bénéfice net de 1.2 milliards de shekels et une rentabilité de ses capitaux de 8.50 %.
Toutefois, et pour peu qu’elle n’eut pas à provisionner des fonds en vue de l’amende à venir, cette rentabilité aurait été ramenée à 11.60 %.
Enfin, la banque Habenleumi a bouclé 2018 sur un bénéfice net de 733 millions de shekels, soit une augmentation de 8.10 % comparativement à 2017, et une rentabilité de ses capitaux de 9.30 %.
Ses dépenses ont augmenté de 8.10 % pour atteindre les 2.81 milliards de shekels et ce en raison d’arrangements convenus en terme de salaires suite à des mouvements sociaux.
Ynet