La banque d’investissements Morgan Stanley a mis les investisseurs en garde quant au risque élevé existant sur les marchés : “les conséquences de la correction pourraient être importantes pour peu qu’elle se concentre sur les secteurs liés aux technologies et au Luxe – c’est précisément le scénario que nous envisageons”.
Le département “stratégie et marchés” dirigé par Mike WILSON de la banque d’investissements Morgan Stanley met actuellement les investisseurs en garde : les marchés devraient prochainement connaître une forte correction à la baisse qui se fera de façon abrupte.
“L’on observe déjà un mouvement de ventes et liquidations permettant d’en déduire que la correction des marchés se rapproche de plus en plus. Elle devrait être la plus forte connue depuis celle de février 2018”.
Et de continuer : “À n’en point douter, son impact sur le portefeuille type sera bien plus importante, pour peu que la correction se concentre sur les secteurs liés aux technologie et au Luxe, mais également sur les petites actions ; c’est d’ailleurs ce scénario qui nous semble le plus probable”.
Selon la banque, bien que 85% des entreprises du S&P 500 aient publié des rapports dépassant les prévisions des analystes, les entreprises importantes restent en retrait – même celles ayant enregistré une année record sur les marchés ne parviennent pas à inscrire cette tendance dans la continuité.
Lorsque des entreprises comme Netflix et Facebook ne répondent pas aux attentes des marchés, cela nuit indubitablement à la dynamique de ces-derniers.
Selon les stratèges et analystes financiers de la banque, les risques de freinage abrupte sont forts et ce en dépit de la reprise en dents de scie des marchés boursiers courant juillet 2018 ; ainsi, la baisse connue fin juillet-début août 2018 ne risque d’être que le début.
De fait, le NASDAQ a perdu durant cette période environ 4 % ; le chiffre grimpe à 10 % comparativement à son plus haut niveau atteint depuis le début de l’année, à savoir le 8 février 2018.
Un des risques montants est le fait que certaines actions sont valorisées bien au-delà de leur valeur réelle.
Les analystes de la banque attirent d’ailleurs l’attention sur le fait que depuis que les bilans commencent à paraître, force est de constater que les actions les moins chères ont tendance à ne pas “se comporter” comme d’accoutumée.
Ainsi, lorsque les bilans sont bons, ces-dernières connaissent une augmentation de leur valeur leur permettant d’atteindre la valeur des actifs sur lesquelles elles s’appuient.
Pour les analystes de Sanford C. Bernstein cela peut notamment s’expliquer du fait que “les excellents bilans des sociétés en question attestent du fait qu’elles ont atteint leur acmé, si bien que nous ne comprenons pas comment d’autres analystes peuvent encore couvrir ces valeurs et arguer que de meilleurs résultats sont à attendre”.
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