OCDE

En cas de seconde vague de la Covid-19, l’OCDE prévoit une récession de 8.30 % en 2020 pour l’Économie israélienne.
Dans le cas où la pandémie venait à disparaître d’ici l’Été 2020, le PNB perdrait environ 6.20 % en 2020.

Les chiffres de l’OCDE sont bien plus alarmants que ceux de la BCI – Banque Centrale d’Israël – qui table sur une récession de 5.30 %.

Dans son dernier rapport semi-annuel publié, l’OCDE fait part de ses prévisions quant au devenir de l’Économie israélienne pour 2020, et ces-dernières ne sont pas particulièrement réjouissantes.
Ses analystes y expliquent que “le marché israélien fait face à une forte récession avec un PNB qui devrait chuter de 8.30 % en cas de seconde vague, et de 6.20 % dans le cas où l’épidémie venait à disparaître d’ici cet été”.
Il s’agit là de la plus forte récession depuis la création de l’État, mais également de prévisions bien plus pessimistes que celles de la BCI qui tablent sur une récession de 5.30 %.
À noter que les prévisions de récession pour l’ensemble du globe sont de 6 % et de 7.50 % pour le monde occidental.
Au sein de l’OCDE, l’on rappelle également que bien que plus courtes que la majorité des autres pays, les mesures de confinement furent bien plus fortes que pour les autres pays membres de l’OCDE, ayant notamment permis de limiter le nombre de morts, mais également d’aplanir la courbe en cloche.

Dans l’introduction de son rapport, l’OCDE met déjà en garde quant au fait que “le retour de la Croissance se fera progressivement, restant en dessous des statistiques habituelles jusqu’à la fin 2021”.
“C’est seulement début 2022, que l’on devrait voir les premiers signes positifs, ce qui n’est pas si sûr, notamment en raison d’un taux de chômage élevé et d’un manque de visibilité grevant le Marché intérieur, tandis que le Marché intérieur ne se remettra que lentement “.

Toutefois, un scénario plus pessimiste réfléchit aux conséquences en cas de seconde vague… dans un tel scénario, de nombreuses sociétés pourraient se retrouver en cessation de paiement, avec une augmentation du chômage et du nombre de chômeurs de longue-durée, qui ralentiraient alors la reprise en Israël, avec des effets néfastes au long-terme sur l’Économie israélienne”.

Un tel scénario aurait bien évidemment des conséquences désastreuses, avec des faillites entraînant des saisies judiciaires en raison de non-paiements aux fournisseurs, mais également aux banques, des sociétés en faillite.

Concernant le nombre de chômeurs, il est estimé à 1,060,000 à la fin avril 2020, dont 90 % devraient en théorie retrouver un emploi dès la reprise de l’Économie, prévision que l’OCDE tend toutefois à tempérer, estimant que ce retour à l’emploi risquerait d’être moindre pour peu que la crise soit plus profonde.

Pour ce qui est des moyens financiers mis en place, l’OCDE estime que le gouvernement et la BCI ont bien réagi permettant d’apporter des solutions aux ménages, ainsi qu’aux entreprises en matière de liquidités nécessaires à la relance. Elle recommande toutefois de conserver une politique fiscale permettant la relance jusqu’à ce que cette dernière soit effective et qu’en ce sens, des réductions budgétaires, ainsi qu’une augmentation des taux d’imposition seraient mal venus à ce stade.

Enfin, l’OCDE invite également en cas de redémarrage plus faible que celui attendu à considérer la possibilité de mettre en place d’autres efforts aussi bien de la part du gouvernement que de la part de la BCI, et ce afin de préserver l’emploi, ainsi que le tissu social.

Concernant les scénarios de seconde vague, ceux-ci sont catastrophiques !
De fait, un retour de la pandémie mal géré impliquerait des prises de mesures ayant des conséquences dramatiques sur l’Économie.

En Israël, le PIB baisserait de 8 %, tandis que la consommation des ménages – véritable moteur de l’Économie au cours des dernières années – chuterait de 12 %.
En parallèle, les investissements dans l’Économie locale baisserait de 17 % rien que pour 2020 et les exportations baisseraient de 10 %, plongeant le pays dans la déflation et faisant grimper le déficit budgétaire de 12 %.

Dans ce même scénario, la Croissance connaîtrait une baisse et ne serait que de 2.60 % en 2021.

Cependant, il existe un autre scénario, qui reste par ailleurs le plus probable, à savoir un faible retour de la maladie qui serait maîtrisé, la Croissance devrait connaître un rebond dès 2021, avec un très beau chiffre à 5.70 % ; la consommation des ménages devrait grimper de 9 % et les exportations de 7 %.

Pour autant, semble que même dans ce scénario, l’augmentation du déficit budgétaire semble inéluctable avec une augmentation de 8 %, le ramenant à 80 % du PIB.

Enfin, au sein de l’OCDE l’on soulève que l’aide financière apportée aux entreprises reste relativement modeste au regard de celle pratiquée dans les autres pays de l’OCDE, tout particulièrement pour ce qui est des TPE et PME.

L’on recommande par ailleurs au gouvernement d’encourager les formations, notamment pour ceux ayant perdu leur emploi et pour lesquels il semble évident qu’il ne le retrouveront pas.

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