comptes courants

La rémunération moyenne des comptes courants en Israël est seulement de 0.05 %. Selon les chiffres de la Banque Centrale d’Israël, les comptes courants des ménages totalisent un volume global de 238 milliards de shekels d’avoirs ; seul 7.60 % de ce total a été rémunéré.

En parallèle, le taux d’intérêt pratiqué en cas de découvert est en moyenne de 12.50 % annuel.

Les chiffres portant sur la rémunération par les banques des soldes créditeurs sur les comptes courants de leurs clients ont dernièrement été publiés et, sans grande surprise, ces derniers sont décevants.

Le 30 octobre dernier, la Banque Centrale d’Israël a publié pour la première fois les taux de rémunération pratiqués par chaque banque sur les soldes des comptes courants de ses clients, mais également le volume global des avoirs gérés par chaque banque sur les comptes courants détenus en ses livres, ainsi que le volume des sommes versées dans le cadre de la rémunération de ces derniers.

Et ces chiffres sont consternants !

En ressort qu’en août dernier, le solde du compte courant des ménages était de 237,6 milliards de shekels avec un taux de rémunération moyen par les banques quasi-nul, à savoir un ridicule 0.05 %…

Et pour cause : ce taux d’intérêt nul est dû au fait que les banques n’ont rémunéré que 7.60 % du volume global, soit uniquement 18 milliards de shekels.

Pour ceux dont le solde est en effet rémunéré, le taux pratiqué reste extrêmement faible, à savoir en moyenne 0.72 %.

En revanche, lorsqu’il est question d’un solde négatif, soit un découvert, pas d’inquiétude, les intérêts pratiqués sont assez élevés et la note est salée.

Selon les données de la Banque Centrale d’Israël, le taux d’intérêt moyen pratiqué en cas de découvert a atteint les 12.50 % en août 2024, contre 12 % en juillet, tandis que rien, hormis l’avidité des banques, ne justifie cette hausse, dans la mesure où le taux Directeur de la Banque est resté inchangé.

Des chiffres, ressort que la banque Mizrahi-Tefahot semble être la banque la plus équitable, dans la mesure où elle rémunère environ 30 % des soldes détenus sur comptes courants, à un taux moyen de 0.52 %.

Même si la banque Leumi se démarque favorablement avec un taux d’intérêt moyen de 1.25 % qu’elle verse sur les soldes des comptes courants, elle ne rémunère que 6.50 % des soldes des comptes courants de la banque.

Concernant la banque Discount, le volume des comptes courants rémunérés grimpe à 11.30 % des fonds détenus sur compte courant, avec toutefois une faible rémunération à 0.54 %.

Concernant la FIBI-Benleumi, seuls 3.50 % des soldes sont rémunérés, tandis qu’à la banque Hapoalim, la rémunération est quasi-inexistante.

Mais pourquoi ces chiffres sont-ils importants et pourquoi la Banque centrale les surveillent-elles ?

Jusqu’au retour de l’inflation et la hausse des taux qui s’en est suivie, il n’y avait pas de pertinence à s’intéresser à ces chiffres.

Toutefois, avec un taux directeur actuellement à 4.50 %, ces chiffres deviennent extrêmement pertinents, et pour cause : les banques peuvent déposer les fonds détenus sur les comptes courants de ses clients et se voir rémunérer ces soldes à un taux de 4.50 % par la Banque centrale.

Et c’est cet effet d’aubaine sans ruissellement que la Banque centrale dénonce à travers la publication de ces chiffres.

Afin de bien prendre la mesure de la goinfrerie des banques : tandis qu’elles perçoivent une rémunération de 4.50 %/an sur les fonds détenus par leurs clients sur leurs comptes courants, ces dernières ne reversent en moyenne que…0.05 %, soit une rémunération brute pour ces dernières de 4.45 %, qui ne résulte pas d’une quelconque stratégie, mais simplement de la hausse du taux Directeur dont leurs clients souffrent par ailleurs du fait de la hausse des taux d’emprunt.

Dans ce contexte, de vives critiques ont été émises à l’encontre des banques, ce qui a conduit à des pressions afin qu’elles commencent à rémunérer les comptes courants créditeurs.

Certaines banques ont accepté, mais la plupart d’entre elles ne l’ont fait que pour une période de 12 mois, qui s’est terminée il y a quelques mois, de sorte que la plupart des ménages n’en ont pas profité.

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