Au cours de pratiquement toutes les dernières années, plus de plans ont été approuvés que ce qui était fixé dans les objectifs gouvernementaux. Qu’en est-il de la pénurie immobilière en Israël ?
Ne s’agirait-il pas simplement d’une mauvaise répartition de l’Offre par rapport à la Demande ?
Nous nous sommes habitués et avons pris comme légitimes les explications de nos ministres arguant qu’Israël composait avec une pénurie de l’Offre immobilière.
Cette allégation reposait sur deux axes : une planification ne permettant pas de répondre à la Demande actuelle et prévisionnelle, mais aussi un nombre de logements livrés chaque année insuffisant.
Dernièrement, le Comptable gouvernemental a comparé les objectifs du Gouvernement fixés avec le Bureau en charge de la Planification, qui est l’organisme national de planification, et le nombre de logements qui ont été approuvés dans les faits.
En ressort que depuis 2015, ledit Bureau a approuvé la construction de plus de logements que le nombre fixé aux termes des objectifs gouvernementaux.
Mieux, depuis 2015, le Bureau en charge de la Planification a approuvé beaucoup plus de logements que prévu par le Gouvernement, sauf en 2020, année du Corona-virus, lorsque l’objectif annuel était d’approuver 105,000 logements, et que seuls 95,000 le furent dans les faits.
Au cours des huit années écoulées entre 2015 et 2022, les organismes de Planification ont approuvé environ 992,000 logements, tandis que les objectifs du Gouvernement portaient sur un total de 846 000, soit un écart de 17 %.
Théoriquement, deux solutions s’offrent au Gouvernement : mettre à jour ses objectifs et démontrer que la planification approuvée ne permet pas de répondre à la Demande, ou bien simplement faire taire ses détracteurs et nier les problèmes qu’impliquent une mauvaise planification.
Semble que le Gouvernement a choisi la seconde option et certains prétendent qu’une partie considérable de la planification est inutile.
Les constructions au Nord de Glilot vont-elles se poursuivre même en l’absence d’infrastructures routières ?
Le comité de planification et de construction du district de Tel-Aviv devrait prochainement discuter des problèmes touchant la municipalité de Ramat Hasharon, et les entrepreneurs qui souhaitent opérer dans la zone du nord de Glilot, qui comprend le complexe Cinema City, en revoyant notamment la planification de l’aménagement prévu.
De fait, la zone connaît un développement important, qui s’appuie sur un plan décidé en 2002. Selon les principes du plan, la délivrance de permis de construire y est conditionnée par la construction d’un échangeur qui devrait être situé au nord du complexe et censé le relier ainsi que la zone industrielle de Herzliya Pituach à la Côte, à l’endroit où la rue Altneuland, à Herzliya, rencontre actuellement la route 2.
Il y a eu pas mal de luttes autour de cet échangeur, au moment où la municipalité d’Herzliya, ainsi que les propriétaires fonciers sur le territoire desquels l’échangeur était censé être construit, ont exigé sa construction comme condition de son consentement à l’avancement des plans d’aménagement sur son territoire.
Cependant, courant 2019, la société “Ayalon Road” a annoncé l’arrêt de la promotion de l’échangeur, ayant pour conséquence que plus aucun permis de construire ne pourrait être délivré dans la zone de Gillot, les permis de construire ayant déjà été soumis au Comité ne pouvant être approuvé compte tenu de la non-construction de l’échangeur.
L’argument phare est qu’au regard du développement tant des infrastructures routières que des transports en commun, la construction de l’échangeur ne saurait plus constituer une condition recevable à l’octroi des permis de construire.
Le Comité en charge de la Planification devrait sous peu revoir ses plans pour cette zone afin d’y permettre la poursuite du développement en dépit de cette nouvelle donne et en adéquation avec les nouvelles réalités.
Des milliers d’appartements à Kiryat Gat à des prix subventionnés
L’ATI – Administration des Terres d’Israël – a dernièrement achevé 16 appels d’offres pour un total de 5,300 appartements, répartis en différents complexes, allant de 46 à 318 logements, et qui seront commercialisés dans le cadre d’opérations gouvernementales à l’endroit de certains ménages répondant à des critères économiques leur permettant de participer à une loterie.
Le prix d’un appartement de 100 mètres carrés devrait y atteindre environ 1,1 million de NIS, soit environ 600,000 ILS de moins que les prix observés dans cette zone.
Une mauvaise répartition de la planification ?
Tandis que certaines zones, à l’instar de Tel Aviv et ses abords sont en tension, d’autres peinent à trouver des acheteurs.
La solution pourrait également résider dans une décentralisation du pays, afin de créer de nouveaux pôles sur l’ensemble du territoire.