La BCI – Banque Centrale d’Israël – a dernièrement publié une ébauche de réformes en matière de développement bancaire.
Aux termes de cette ébauche est prévu un agenda en matière de diffusion des informations détenues par les banques et les compagnies de cartes de crédit aux sociétés de Fintech.
Ces-dernières ne pourront proposer leurs services qu’après accord formel obtenu de la part du client.
La BCI poursuit ses réformes visant à faire avancer les nouvelles technologies bancaires.
L’une de ces-dernières réformes, représentant aussi bien une menace qu’une opportunité pour les banques, visent à mutualiser les informations détenues par les banques et les compagnies de cartes de crédit sur leurs clients, afin de leur proposer des services pouvant potentiellement les intéresser.
Aux termes d’une ébauche rédigée par la BCI, est prévu un agenda en matière de diffusion des informations détenues par les banques et les compagnies de cartes de crédit aux sociétés de Fintech.
Ces-dernières ne pourront proposer leurs services qu’après accord formel obtenu de la part du client leur permettant d’avoir accès à ses informations, mais également à la condition d’avoir un permis d’exercer délivré par l’AMF – Autorité des Marchés Financiers.
L’accès aux informations se fera par étapes ; ainsi, seuls le solde et les mouvements du compte seront transmis dans un premier temps – cette première phase devrait être mise en place dès la fin 2020.
Dans un second temps, un accès sera également donné aux paiements faits par cartes de crédit, ainsi qu’un second permettant de procéder à des paiements en ligne depuis le compte bancaire du client ; cette seconde phase devrait entrer en vigueur dès la mi-2020.
La troisième phase permettra de donner accès aux informations liées aux crédits et financements contractés par le client au sein de la banque, mais également ses placements et économies au sein de cette dernière, qu’ils s’agissent d’épargnes ou d’un portefeuille d’actifs financiers.
Le but avoué de ces différentes réformes est d’encourager le développement des services et produits financiers liés notamment aux services de paiements en ligne, permettant à terme de doper la concurrence dans ce secteur et ce au bénéfice des clients ; selon toute vraisemblance, l’on devrait en parallèle assister à une baisse des frais qu’impliquent ces différents services.
Ainsi, le client pourrait avoir accès sur une même plateforme à toutes ses informations bancaires pour l’ensemble de ses comptes et cartes de crédit et par la même également recevoir des propositions lui permettant de mieux gérer ces-derniers, mais également se voir proposer des produits financiers, tels que des placements et épargnes.
Pour rappel, en janvier 2017 était publié la loi visant à doper la concurrence inter-bancaire et à empêcher des tentatives de “trusting” de la part des banques en Israël.
De fait, l’Alinéa 5 de cette loi prévoit qu’une banque devra donner un accès informatif aux informations bancaires de ses clients à un prestataire de services financiers et ce à la seule condition que ces-derniers aient donné leur accord formel pour ce faire.
Par ailleurs, le ministre des Finances, en accord avec le ministre de la Justice et après avoir consulté le Gouverneur de la Banque Centrale d’Israël, ainsi que l’Autorité de la Concurrence détermineront les conditions à cet accès aux informations en ligne.
À noter que la loi permettant l’accès aux informations en ligne n’est pas encore entrée en vigueur car elle exige encore des ajustements et des agréments dont l’obtention est retardée en raison des remous politiques que traverse actuellement le pays.
Calcalist