USD

Jusqu’à présent, la BCI – Banque Centrale d’Israël – a acheté des USD à partir de shekels, recevant en retour l’équivalent en shekels afin d’en équilibrer la quantité sur les marchés.
Un changement de la politique monétaire prévoit l’abaissement du taux effectif avec une augmentation de l’inflation.

La BCI envisage actuellement sérieusement un changement radical dans sa méthode d’ingérence dans le marché des devises étrangères, changement qui amplifierait l’impact de chacune de ses mesures sur le taux directeur mais également le cours du shekel.
Ce changement aurait pour conséquence d’augmenter le volume de shekels sur le Marché intérieur tout en faisant baisser le taux directeur d’une part, ce qui pourrait toutefois augmenter la pression inflationniste d’autre part.
Semble ainsi que la BCI pourrait se servir de cet outil afin d’accélérer le retour de l’inflation dans les limites qu’elle s’est fixée, alors qu’elle passait dernièrement en dessous de ces-dernières.

Les dernières interventions de la BCI sur le marché des devises consistant à des achats massifs d’USD s’étaient avérées stériles ; de fait, la BCI achetait des USD à partir de shekels, recevant en retour l’équivalent en shekels sous formes d’obligations à courts-termes ou encore de placements en shekels, afin d’en équilibrer la quantité sur les marchés.
Et c’est là qu’interviendrait le changement : mettre fin à ce feed-back en shekels suivant chaque intervention sur les marchés des devises et ainsi augmenter la quantité de shekels sur le Marché.
En effet, dès lors que pour une même obligation il faut débourser plus de shekels, leur prix augmente ce qui fait mécaniquement baisser le taux proposé par ces-dernières ; or celles-ci sont émises selon le taux directeur de la BCI…

La dernière révision du taux directeur l’ayant ramené de 0.10 % à 0.25 % a permis d’entrevoir à nouveau des ingérences dans le marché des devises, car elle laisse place à de possibles baisses du taux directeur.
Ce type d’ingérence s’apparente à une politique expansionniste faisant d’une part baisser le taux, mais par la même augmenter l’inflation, s’agissant en fait de faire fonctionner la “planche-à billets”.
Ainsi, la question de l’inflation sera centrale dans l’hypothétique prise de décision de changement de politique monétaire.

Depuis la prise de fonction du nouveau Gouverneur de la BCI, Amir YARON, il y a quelques mois, la BCI n’a acheté que 60 millions d’USD.
Toutefois, et bien avant sa prise de fonction, la BCI avait déjà mis fin à ses acquisitions de devises et ce notamment dans sa politique mise en place autour des débouchés afférents à l’exploitation des gisements de gaz.
Pourtant, nombreux furent les surpris, lorsque YARON décida de ne pas intervenir sur le marché des devises tandis que l’USD passait sous la barre psychologique des 3.50 ILS il y a 2 semaines.
À une intervention financière il préféra une déclaration : aucune augmentation du taux directeur ne serait prévue dans un futur proche.

Dans cette déclaration, il faisait également savoir que la BCI disposait d’autres outils que le taux directeur pour parer à la chute des devises face au shekel.
Il pensait notamment à l’achat massif de devises pour peu que le shekel dépasse réellement les limites que la BCI s’était imposée en tenant toutefois compte de l’inflation qui est l’une des composantes principales dans la prise de décision pour ce type d’interventions : plus les tendances spéculatives à court terme auront tendance à renforcer le shekel, en conséquence de quoi l’inflation sortira des limites que s’est imposée la BCI, plus cette dernière aura tendance à s’ingérer dans le marché des devises.

Toutefois, la BCI reste relativement opaque et a réagi en des termes laconiques à ce scénario : “comme déjà dit de par le passé, et sans entrer dans les détails, la commission Monétaire dispose de nombreux outils pour parer à un shekel trop fort”.

Globes

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